Dublin : ville cosmopolite et l’une des plus peuplée, capitale politique, économique, riche en histoire, culture et surtout industrielle d’Irlande. Voilà comment j’ai défini la ville en quatre jours.

« VOICES OF MEMORY… » UNE PROMENADE DANS L’HISTOIRE

Mon premier voyage étant Erasmus en Europe fut l’Irlande, deux semaines destinées à la culture et la vie irlandaise. La première destination était Dublin ; il faut dire qu’avant de partir je n’ai pas cherché grand-chose sur la ville, je voulais la découvrir au fur et à mesure tout en ayant en tête certains clichés. Parmi eux : le climat froid, la pluie, le « fish and chips », le gout des irlandais pour l’alcool et la vie plus chère. J’avais seulement quatre jours pour découvrir cette grande ville, j’ai fait une sélection des lieux et bâtiments les plus important pour moi et je me suis laissée surprendre peu à peu en faisant la visite.

Après toute une journée de voyage, de train et d’avion je suis finalement arrivée à Dublin, le climat était comme prévu, ciel gris, vent et froid. J’ai pris le bus pour aller m’installer à l’Airbnb, en 10 min j’étais déjà au centre-ville, je regardais tout, les personnes marchant dans la rue, les conducteurs conduisant du côté gauche, les rues en réparation, les boutiques et les édifices qui étaient bien différents que ceux en France.

Dublin est l’une des villes les plus visitées d’Irlande et dynamiques d’Europe avec une architecture datant de l’époque médiévale qui montre l’évolution du patrimoine culturel du pays. Les périodes celtique, chrétienne, classique et moderne se reflètent sur les monuments et les bâtiments de la ville. L’histoire de la ville de Dublin peut se lire sur l’architecture ; chaque quartier ou bâtiment sont des marqueurs du temps.

Vue aérienne du Jardin (source :www.buildingsofireland.ie)

Surprise ! Pendant ces quatre jours immergés dans cette culture celtique irlandaise j’ai fait la découverte d’un magnifique jardin « The Irish National War Memorial » situé  à Islandbridge sur la rue South Circular.  Le jardin a été conçu par Sir Edwin Lutyens, et commémore la mémoire des 49 400 soldats  irlandais qui sont morts dans la Première Guerre Mondiale et tous les hommes et femmes qui ont servi et se sont engagés dans les armées britannique, canadienne, australienne, néo-zélandaise, sud-africaine et américaine.

Concernant l’histoire du jardin, l’idée de sa création est apparue le 17 Juillet 1919 après une réunion de plus de 100 représentants de toutes les parties de l’Irlande. Des nombreux lieux ont été proposés pour la réalisation de ce mémorial, en 1929 le gouvernement a proposé la construction d’un parc public avec un jardin de souvenirs et un mémorial de guerre. Deux ans plus tard, 60 hectares, de Islandbrige jusqu’à Chapelizod ont été utilisés pour la construction du jardin pour ouvrir ses portes finalement le 30 Juillet 1939.

Le projet a été réalisé par Sir Edwin Lutyens, un architecte et paysagiste britannique reconnu. Les jardins sont dans l’ensemble une leçon de symétrie classique et formalisés avec un concept remarquable parmi les nombreux monuments commémoratifs de guerre qu’il a créé à travers le monde. Son amour pour les matériaux locaux et les sensations contrastées ressenties dans les différentes parties du jardin témoignent tout son génie artistique.

La magie du jardin se trouve dès que vous traversez l’entrée, une série de routes et chemins bordés d’arbres qui conduisent aux différents monuments néo-classiques, vous éloigne de la ville contemporaine et vous mène dans une autre époque ; c’est si impressionnant, on dirait presque de l’imaginaire. Se promener dans ce jardin c’est se promener dans l’histoire.

Le jardin se compose d’une terrasse centrale en forme d’ovale qui est à la fois fermée par des murs en pierres sèches et des quais en granit et ouverts par des pergolas de chaque côté.  Tout au centre se trouve la pièce la plus importante « The Stonte of Remembrance » une pierre en forme d’autel qui commémore plus de 1 000 soldats, « Their name liveth for evermore » c’est une citation de la Bible qui a était choisi par Rudyard Kipling et qui est inscrire sur l’un des côtés de la pièce. A droite et à gauche il y a deux fontaines circulaires en pierre avec des grands obélisques en granit. L’ensemble de cet espace est conçu pour vous faire sentir calme et sérieux, l’ambiance créée vous transporte au moment de la guerre, les combats et tous les soldats qui se sont battus à mort.

The Great Cross

Derrière l’autel se trouve une grande croix sur une plate-forme d’escalier semi-circulaire et soutenue par un long escalier. « The Great Cross » a été interprétée comme un symbole de la mort et la résurrection. Elle montre des bras tronqués et se tient sur un piédestal carré où sont inscrites les dates des Première et  Seconde Guerres mondiales.

Des deux côtés de la terrasse centrale sont placés deux pavillons de style néo-classique avec des pergolas de colonnes doriques qui séparent deux petits tours de pierre calcaire. «The Bookrooms», représentant chacune l’une des quatre provinces d’Irlande. Une d’elle garde le livre commémoratif illustré par Harry Clarke avec les noms des 49 400 soldats irlandais morts pendant la guerre. Aujourd’hui, une des salles abrite la croix de Ginchy, une croix en bois de conception celtique fait en 1917 en France, qui commémore 4 354 hommes de la 16eme division irlandaise tués en action en six jours en septembre 1916.

Lutyens considérait que la plantation d’arbres, d’arbustes et  de fleurs avaient une importance vitale pour le succès de sa conception. Il a créé deux roseraies, avec 4000 roses chacune, enfoncés disposés en cercles concentriques avec une fontaine au milieu. L’idée était d’évoquer l’esprit d’une arène romaine, la pergola couverte de plantes et fleurs symbolisant les lieux de repos pour les combattants blessés. Le motif circulaire récurrent, les fontaines, les roseraies et les étangs de nénuphars créent un ensemble harmonieux et très agréable.

Pendant mon séjour à Dublin j’ai appris beaucoup sur l’architecture et l’importance de celle-ci pour crée l’image de la ville. Les édifices et les monuments, grands ou petits sont des traces du temps, ce sont la carte d’identité d’une société, à travers eux on peut voir des marques de l’histoire, de la culture et des pensées d’une époque. J’ai aussi beaucoup appris sur l’histoire de la ville et d’Irlande, la promenade dans le Jardin de Mémoires fut l’une visites les plus touchantes et agréables. L’histoire lue dans les musées et les brochures touristiques a pris vie dans chaque espace de ce jardin.

 

Daniela Cárdenas

Voyage réalisé du 17 au 24 avril 2017

Photograhies de l’auteur

 

Bibliographie :

http://opwdublincommemorative.ie

http://www.richmondbarracks.ie

http://www.histoire-pour-tous.fr/tourisme/161-europe/3740-dublin-histoire-et-tourisme-15.html

Irish National War Memorial Gardens, Wikipedia