MUSEOGRAPHIE

D’un battement d’aile…

Hall d'entrée

Hall d’entrée

Pour atteindre ce lieu tant médiatisé de cette fin d’année, il faut le mériter. En effet pour atteindre la fameuse Fondation Louis Vuitton, il faudra tout d’abord traverser le périphérique parisien et ses bruits incessants de voiture. Ensuite traverser un bout de verdure, qui s’avère être finalement l’entrée du bois de Boulogne, puis longer différents lieux très peu connus à Paris, comme le jardin d’acclimatation (le premier parc d’attraction né en France). Mais aussi le musée National des Arts et Traditions populaires et sont architecture de béton qui est fermé depuis 2005 et qui expose ses collections au Mucem à Marseille. La forêt se dissipe alors et laisse place à ce bâtiment qui se dégage du paysage dans toute sa grandeur.

sous la fondation - cascade

sous la fondation – cascade

C’est ainsi que le bâtiment se présente a nous depuis la rue. Le bruit de l’eau prend alors le dessus sur celui des voitures. Je longe alors une cascade qui vient finir sous le bâtiment et qui disparaît. Ici l’eau a un rôle très important car elle reflète la lumière du bâtiment la nuit et accentue l’idée de lévitation et de mouvement, tel un iceberg qui émerge de l’eau. De l’extérieur, on dirait que l’intérieur du bâtiment baigne de lumière alors que c’est tout le contraire. L’enveloppe en verre ici permet de refléter le ciel et ainsi atténuer la présence du bâtiment dans le par cet permet aussi d’avoir une peau opaque pour abriter les espaces d’expositions. Le bâtiment est encastré dans le sol et entouré d’eau et de verdure. Cela est dû à la limite de hauteur imposé par le PLU. L’architecture extérieure du bâtiment paraît refléter une organisation intérieure très chaotique, mais à l’intérieur, l’organisation et les espaces sont très différents et ingénieusement pensés. C’est la que commence ma visite. Le hall est traversant et baigné de lumière avec à gauche la boutique et à droite les guichets et documentation. Tout a fait à l’opposé, près de la deuxième entrée se trouve un bar restaurant qui donne sur le jardin d’acclimatation plutôt chic a première vue avec en guise de luminaire une sculpture faite par Franck Gehry lui-même.

hall d'entrée

hall d’entrée

Je commence donc ma visite par l’auditorium qui a attiré mon regard dissimulé dans un coin du bâtiment. On y accède depuis le hall d’entrée et donc par le haut des gradins fixes. Cet auditorium a une capacité de 350 places avec un système très ingénieux de gain de place car les gradins s’encastrent dans le sol pour laisser place à un volume vide. Cet auditorium est très performant au niveau de l’acoustique grâce à ces parois performantes mais aussi a la fabrication de grande baies vitrées toutes hauteurs d’une technologie très poussée.

toiture

toiture

Je me dirige ensuite vers les escalators pour monter dans les niveaux supérieurs. Ici la modernité est de vigueur à première vue, les escaliers sont remplacés par des escalators et il y a également beaucoup de cage d’ascenseur. J’arrive dans une salle très sombre au premier étage qui est la salle d’exposition consacré à l’architecte. Beaucoup de maquettes et de dessins y sont stockés pour expliquer la manière dont a fonctionné et travaillé Gehry pour cette fondation. Les lumières qui éclairent la salle sont dirigées sur ses grandes maquettes d’études qui sont classés de la recherche de formes et de matière vers un détail de vitrage. Plusieurs choses y sont expliquées comme le fait que le projet était une commande faite par Bernard Arnault directement à l’architecte ou encore le fait qu’ici il ne recherchait pas forcement la lumière et la transparence. On peut ainsi comprendre comment cette forme est née et comment elle a été mise en place pour la réalisation. Plusieurs salles d’expositions similaires continue aux niveaux supérieurs avec des œuvres d’arts. A l’heure ou j’ai visité ce bâtiment, les expositions étaient en cours de montage. Je continue donc mon ascension vers le point le plus haut du bâtiment, et fini par atteindre la fameuse terrasse panoramique. Depuis la toiture on aperçoit toute la Skyline parisienne ainsi que le quartier de la Défense. Le mot Iceberg revient très souvent dans les textes, cela est du aux différentes boîtes d’expositions et donc de volume qui se déroule vers la toiture depuis le sous sol. Comme des boîtes hermétiques à la lumière.

auditorium

auditorium

Ce qui est le plus étonnant dans ce bâtiment c’est que chaque élément est pensé pour ne pas être vue et s’intégrer parfaitement au volume, je pense par exemple aux descentes d’eaux pluviales qui sont cachées et non visibles même en toiture. L’eau ici est récupérée pour alimenter la cascade au pied du bâtiment. High-tech et raffinement. Voilà comment je conclurai cette visite qui a été à la hauteur de mes espérances.

Fondation depuis la rue

Fondation depuis la rue

Justine Nedellec – justine.nedellec0477@yahoo.fr

Date de visite : 28/11/14

Adresse :  8 Avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris