L’opération Danielle Casanova fait partie des grands ensembles construits lors de la rénovation du centre-ville d’Ivry-sur-Seine, orchestrée à la fin des années 60 par l’architecte Renée Gailhoustet (voir article sur la rénovation du centre-ville d’Ivry). J’ai été amenée à visiter ce bâtiment, achevé en 1973, à l’extérieur et à l’intérieur dans le cadre d’un mémoire en architecture. Mon travail portait sur le coin aigu habité en architecture, et cette visite a été le point d’orgue de toutes mes recherches. J’ai pu contacter des habitants de l’opération Danielle Casanova afin de recueillir leurs impressions et leur ressenti au quotidien de ce dispositif architectural particulier. Mieux encore, certains m’ont ouvert leur porte pour que je visite l’intérieur atypique de ces logements étoilés. Ce texte raconte cette longue balade architecturale dans les entrailles anguleuses des étoiles de Renaudie.

Vue de la massivité du bâtiment depuis l'avenue Casanova

Vue de la massivité du bâtiment depuis l’avenue Casanova

Notre balade commence depuis l’avenue Danielle Casanova. Difficile d’ignorer la façade droite et massive du bâtiment qui fait face à la médiathèque de Nina Schuch (épouse de Renaudie) construite en 2001. Depuis la rue, l’édifice s’élève comme une pyramide dont on aurait coupé une tranche. En effet on voit rapidement le système de superposition des étages en un ensemble pyramidal, et dont la superficie diminue à mesure que l’on monte. Ce qui m’a surtout marqué, c’est l’aspect abrupt de cette façade, qui ressemble à une grande muraille protectrice – et habitée. Une construction qui protège de la rue, et de la ville à plus large échelle. Son aspect monolithique est dû à la minéralité de son béton qui la recouvre entièrement. Elle est émaillée de nombreuses ouvertures hexagonales et triangulaires, qui rythment la façade comme un pavage géométrique. Au rez-de-chaussée on distingue au premier plan des locaux commerciaux, certains fermés et d’autres toujours en activité. Les ivryens passent entre les piliers structurels de l’édifice, déambulent entre les boutiques dans les allées couvertes.

Les locaux d'activités au rez-de-chaussée s'insèrent dans la trame des logements

Les locaux d’activités au rez-de-chaussée s’insèrent dans la trame des logements

Derrière ces sortes d’arcades commerçantes, on aperçoit une arrière-cour et un jardin. On emprunte ces allées publiques qui débouchent sur un jardin à ciel ouvert. De ce côté, la façade est bien moins vertigineuse : c’est une succession de loggias et de terrasses qui se superposent les unes sur les autres, créant une façade dynamique. Les allées bordées de commerces se confondent alors avec les allées piétonnes qui mènent aux logements. On ne sait plus vraiment à quel point on est encore dans la rue, à quel point on est déjà chez les habitants.

Vue sur les loggias depuis la cour intérieure

Vue sur les loggias depuis la cour intérieure

L’identité communautaire de la ville d’Ivry se traduit ici, dans sa recherche de proximité entre les habitants et les fonctions d’une ville. La ville fait partie de la « ceinture rouge » de la banlieue parisienne en référence à sa couleur politique dominante. Lors de la rénovation d’après-guerre et devant la crise du logement que traverse la ville, Renaudie conçoit alors un bâtiment qui hybride commerces, activités et logements. Il est convaincu que l’identité communiste d’Ivry sera exacerbée par la proximité des usages et leurs multiples combinaisons. Son objectif est de proposer une alternative à la ville telle que nous la connaissons : son utopie réside dans la formule de la « ville complexe ». A l’image de la complexité des relations humaines qui lient les habitants, la ville adéquate est un imbroglio de fonctions entremêlées en une savante combinatoire. Ici dès le rez-de-chaussée public on comprend cette volonté d’entremêler les habitants et de les faire se rencontrer.

Atelier du défunt architecte Jean Renaudie, au pied de l'immeuble Casanova

Atelier du défunt architecte Jean Renaudie, au pied de l’immeuble Casanova

Si on continue plus loin le sentier du parc Casanova, on distingue l’école primaire sur la droite qui rejoint les tours Raspail et Lénine. Elle fait partie de l’ensemble et participe justement à la réunion des fonctions d’une ville au pied des logements pour une plus grande proximité. Sur la gauche on trouve l’atelier de Jean Renaudie, le défunt architecte de l’opération Casanova. Situé au rez-de-chaussée, il est reconnaissable à ses ouvertures particulières qui avancent sur le jardin. Ce sont comme des cubes vitrés, posés sur une de leurs arêtes en équilibre entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Les ouvertures reprennent des couleurs primaires des circulations et s’harmonisent avec l’édifice grâce à un découpage triangulaire des fenêtres.

Les avancées de l'atelier sont à l'image de la vision de l'architecte : elles mélangent espaces privé/public, espace professionnel/habité..

Les avancées de l’atelier sont à l’image de la vision de l’architecte : elles mélangent espaces privé/public, espace professionnel/habité..

Revenons quelque peu sur nos pas pour se remettre sous le couvert des promenades abritées. Les accès au bâtiment sont au nombre de 5 et sont reconnaissables par leur porte colorée. On pénètre dans un hall dans les mêmes tons qui témoigne néanmoins de la vétusté de l’opération. La peinture s’écaille et les couleurs primaires sont devenus criardes avec le temps.

On accède aux étages avec l’ascenseur ou en empruntant un escalier sombre. Dans le bâtiment A habite les V., une famille qui a gentiment accepté de me faire visiter le logement étoilé qu’elle occupe depuis maintenant 22 ans.

Vue sur l'appartement de la famille V.

Vue sur l’appartement de la famille V.

Dans cet appartement de 3 chambres, les façades ne sont pas droites mais anguleuses. Elles forment un accordéon vitré qui, bien plus qu’une baie linéaire classique, invite la lumière à l’intérieur. Le salon donne directement sur une terrasse en losange qui surplombe les étages du dessous. En longeant les ouvertures de l’appartement, je découvre ensuite les chambres. Chacune possède une orientation différente en fonction de la direction vers laquelle pointe la branche d’étoile. Bien que petites, elles disposent d’une grande ouverture vers une des vues sur la ville. C’est l’une des caractéristiques essentielles des logements dessinés par Renaudie : par leur pluri-orientation, ils offrent une vue jusqu’à 270 degrés sur le cœur d’Ivry et sont d’autant plus généreux en lumière naturelle.

Une des chambres aux dimensions assez étroites

Une des chambres aux dimensions assez étroites

 

« Le bureau dans l’angle là, est orienté Sud-Est. Ça fait une pièce à vivre très lumineuse, presque trop même, alors on a dû mettre des stores. Sinon l’été on ne tient pas ici. Déjà regardez, aujourd’hui il fait gris mais le ciel est clair… ça apport quand même de la lumière. Alors quand il fait vraiment beau… oui c’est ça, ça temporise la lumière, ça filtre quoi. »

Le coin bureau, tellement généreux en lumière que la famille a du mettre des stores

Le coin bureau, tellement généreux en lumière que la famille a du mettre des stores

La famille que j’ai rencontrée s’y plait énormément, et compte bien rester aussi longtemps que possible dans ce logement. C’est notamment la terrasse privée qui les a conquis : sa forme en triangle est originale, et elle ressemble à une part entière de l’appartement. La façon dont elle est disposée fait qu’elle parait rentrer dans l’habitation.

La terrasse en losange semble fusionner avec le logement

La terrasse en triangle semble fusionner avec le logement

Elle complète ainsi le logement et s’intègre dans le quotidien des habitants, qui en profitent une grande partie de l’année. A propos de ces terrasses qui apportent une vraie plus-value au logement social, Renaudie expliquait :

« Habitant moi-même un de ces logements, je sais que si je ne pouvais plus jouir de cette terrasse, quelque chose d’important me serait enlevé. Elle répond à une aspiration profonde chez les gens : s’approprier un peu de terre. »

Vue du toit : la terrasse distance le logement de la façade sur rue et complète la géométrie du logement

Vue du toit : la terrasse distance le logement de la façade sur rue et complète la géométrie du logement

A la pointe de l’immeuble, celle qui tend vers le Sud-Est, habite Mr L., un des premiers habitants de l’opération Casanova. Ancien architecte aujourd’hui à la retraite, il se remémore volontiers les débuts de l’opération ; à l’époque, Renaudie organisait le soir dans son bureau de grandes réunions avec les futurs habitants de l’immeuble pour qu’ils réfléchissent ensemble au projet. C’était une vraie collaboration avec les ivryens, qui s’intéressaient et participaient à la conception. Renaudie ignorait encore l’impact de sa construction dans l’histoire de l’architecture, mais il pressentait qu’il avançait sur un terrain encore inexploré. Pour lui aussi, c’était inédit et grisant, c’était de la création pure. Alors il se questionnait avec les ivryens pour faire aboutir le projet de concert.

En tant que premier habitant Mr L. a pu choisir le logement, dans lequel il habite depuis l’achèvement des travaux. C’est un grand T4 qui dispose de deux terrasses privatives et qui offre une vue à 270 degrés sur les alentours.

Appartement de Mr L., vue depuis l'entrée sur le salon et la terrasse au fond

Appartement de Mr L., vue depuis l’entrée sur le salon et la terrasse au fond

Les espaces servants sont de petite taille et souvent peu ouverts sur l’extérieur. Les chambres sont sommaires, les espaces d’eau engoncés et sans fenêtres. La cuisine est isolée du salon et peu pratique car étroite et toute en longueur. Renaudie, qui avait foi dans les relations humaines et leurs interactions, a fait le choix d’offrir des espaces généreux pour les pièces communes à la famille : le salon, la salle à manger, les terrasses. Les volumes sont spacieux et lumineux.

Le salon/salle-à-manger donnant sur deux terrasse privatives séparées par un angle vitré

Le salon/salle-à-manger donnant sur deux terrasse privatives séparées par un angle vitré

A contrario, il néglige volontairement les espaces plus intimes où, selon lui, une personne interagit moins avec le reste de la famille et par extension prend moins part à la communauté. Le but n’est pas de passer du temps seul dans sa chambre, mais bien de partager avec les autres dans le salon par exemple. Cette volonté se ressent dans l’appartement de Mr L. : les espaces de vie sont entourés d’un très long bandeau vitré qui parcourt toute la façade, laissant entrer la lumière de toute part.

Depuis le salon, vue sur les autres pièces de vie, baignées de lumière par un long bandeau vitré sur 17m de long

Depuis le salon, vue sur les autres pièces de vie par une diagonale de 17m de long, et baignées de lumière par un long bandeau vitré

L’habitant s’estime chanceux de vivre dans un tel cadre avec non pas une mais deux terrasses privatives. Celui qui avouait au début ne pas prêter beaucoup attention à l’extérieur de l’appartement ne pourrait aujourd’hui plus se passer de cette vue permanente sur la végétation en évolution.

« Au début, je n’y faisais pas attention, et je n’ai pas choisi l’appartement pour ça. Un jour, mes enfants me ramènent des marrons du parc après l’école. Et on les plante, et on les regarde pousser chez nous en pot, sur la terrasse. Un jour, un bourgeon jaune vert a éclos, sous nos yeux en une journée ! J’ai éprouvé une grande fascination pour ce morceau vivant, c’était comme un spectacle. Depuis, on regarde plus au dehors, on s’intéresse… Oh tiens on a coupé les arbres, je peux apercevoir mon voisin…. Oh tiens son cerisier est déjà en fleur, le mien est en retard… L’extérieur apporte une temporalité encore différente dans nos habitudes de vie. »

Depuis la terrasse, vue sur la végétation du parc et des terrasses voisines

Depuis la terrasse, vue sur la végétation du parc et des terrasses voisines

Sur la question de l’aménagement, l’ancien architecte s’accommode très bien des angles aigus dans son appartement. Loin d’être une fatalité pour lui, son emménagement a au contraire été l’occasion de requestionner son mode de vie et ses usages habituels.

Dans l'appartement, peu de meubles pour ne pas masquer les larges ouvertures

Dans l’appartement, peu de meubles pour ne pas masquer les larges ouvertures

« La passion en architecture, c’est l’espace vide, où il se passe quelque chose. Le vide c’est une place vacante pour autre chose justement ! Par exemple je me suis demandé en arrivant : où vais-je mettre ma commode avec ces angles ? Peut-être que je n’ai pas besoin de cette commode finalement. Je n’ai pas besoin d’optimiser l’espace en mobilier »

Un étage plus bas vit Mme R., une des premières habitantes des logements de l’opération Casanova. Maintenant retraitée, cette mère de famille a conservé le T5 qu’elle a choisi lors de la conception des étoiles. A l’époque – me raconte-t-elle – son mari avait pris contact avec l’architecte Jean Renaudie afin de choisir leur logement. Une collaboration revendiquée par l’architecte qui voulait justement dessiner des logements uniques afin que chaque habitant se l’approprie à sa manière. Il désirait que chacun se sente privilégié d’habiter un appartement de l’opération Casanova et s’y sente chez lui – et pas dans une cage à lapins identique à elle des voisins.

La cuisine en angle de Mme R – atypique et lumineuse.

« Sa porte était toujours ouverte, on buvait des cafés, on faisait la fête dans le jardin. Renaudie nous questionnait sur la manière dont nous habitions les appartements qu’il avait dessinés, il a tenu compte de nos remarques lorsqu’il a imaginé ensuite les Etoiles de Givors. »

L’opération Casanova, à l’image de la ville ivryenne, était déjà un projet main dans la main avec la communauté même avant sa réalisation, à tel point que Mme R. avait demandé aux menuisiers de lui confectionner des meubles sur mesure pour les plantes de sa véranda ! L’anecdote est plaisante, et soulève une autre question : celle de l’aménagement d’un logement en étoile.

Des bancs sur mesure pour les plantes de sa véranda

Des bancs sur mesure pour les plantes de sa véranda

Avec ses nombreux coins aigus et sa longue suite de façade vitrée, le logement de Mme R. paraît compliqué à agencer. Pourtant, l’habitante l’assure, les rangements intégrés aux murs du logement suffise amplement.

« Mon mari connaissait bien les menuisiers de Renaudie. Alors quand ils ont eu fini, je leur ai demandé s’ils pouvaient me faire des sortes de banc pour les plantes de ma véranda, vous voyez des bancs qui iraient bien avec le style d’architecture d’ici. Aujourd’hui il m’en reste deux, voyez ! Ce qui est étonnant, c’est que des architectes ont repris ce modèle sans le savoir pour construire des installations avec les élèves de Gagarine. Quand j’ai vu ça, je leur ai demandé pourquoi ils avaient copié mes bancs (rires) Alors ils sont venus voir par eux-mêmes. »

Des bancs sur mesure pour les plantes de sa véranda

Des bancs sur mesure pour les plantes de sa véranda

Celle qui réside ici depuis 1973 ne voit dans la répartition spatiale anguleuse que les avantages en termes de lumière et d’espace. En effet l’appartement est formé de pointes triangulaires qui s’agencent dans un puzzle audacieux qui libère de grandes diagonales dans le logement. Depuis la porte d’entrée, notre regard embrasse directement la cuisine et la véranda de Mme R., qui donne sur la terrasse tout au fond. La disposition des pièces entre elles crée ces lignes fuyantes vers l’extérieur.

Les lignes de l'appartement invitent vers les pointes et vers l'extérieur

Les lignes de l’appartement invitent vers les pointes et vers l’extérieur

A l’inverse, les angles rentrants dans l’appartement obstruent le regard et  créent des interstices plus étroits pour le regard. Ceux-ci desservent les pièces intimes de l’appartement. C’est le cas de la chambre parentale par exemple qui n’est pas séparée de l’espace salon. Seul l’étranglement du passage entre deux murs nous fait comprendre qu’il y a là un espace plus personnel. Mme R. m’explique que Renaudie voyait le monde tout en nuances : rien n’est totalement blanc ou noir, mais tout repose sur une combinaison complexe des choses. De la même manière qu’il percevait la ville utopique comme un enchevêtrement de relations humaines imbriquées et subtiles, les espaces des logements qu’il dessine sont un tout savamment entremêlé. Les limites entre extérieur et intérieures se font floues à mesure que la terrasse devient, par son usage, une véritable pièce à vivre. Le salon et la cuisine sont ouverts et se mélangent. Les chambres sont à l’écart sans être isolées des pièces communes par de véritables séparations tangibles – des portes.

Les espaces intimes ne sont à l'origine pas séparés du salon, l'habitante a rajouté des voilages

Les espaces intimes ne sont à l’origine pas séparés du salon, l’habitante a rajouté des voilages

Renaudie conçoit ainsi des appartements évolutifs, où les habitudes façonnent les espaces de chacun. Les cloisons intérieures elles-mêmes sont amenées à changer, puisqu’aucune n’est une structure porteuse.  En s’appropriant les espaces, Mme R. a fait de son salon une vaste véranda où poussent de multiples plantes, qui créent une sorte de serre exotique.

« L’avantage de l’appartement c’est vraiment ces baies vitrées et cette possibilité d’être dans la verdure, en fait on est dedans/dehors, oui, s’il y’a autant de plantes c’est pour qu’il n’y ait plus de différence intérieur/extérieur. »

Confusion entre l'espace extérieur et intérieur

Confusion entre l’espace extérieur et intérieur

Élevons-nous jusqu’au dernier niveau des étoiles. A cet étage la superficie initiale est réduite par l’effet pyramidal de l’ensemble Casanova. C’est un toit terrasse auquel on accède en prenant l’escalier sombre en colimaçon. La terrasse n’est pas ouverte au public mais seulement aux habitants de l’immeuble, et elle est gérée par le syndicat de copropriété.

La terrasse en étoile surplombe l'immeuble Casanova

La terrasse en étoile surplombe l’immeuble Casanova

La terrasse offre une vue panoramique sur la ville d’Ivry, mais également sur l’ensemble des étoiles qui s’épanouissent en quinconce sous nos pieds. On peut alors comprendre l’œuvre de l’architecte dans sa globalité, ainsi que les nombreuses imbrications des logements. J’ai trouvé assez fascinant de voir « de haut », un peu comme un plan masse, ces enchevêtrements à la fois complexes et brillants. Les angles gèrent à merveille les vis-à-vis entre voisinages, les percées visuelles d’un appartement à un autre pour conserver l’intimité des habitants.

Vue depuis la terrasse collective sur les terrasse privatives étagées de façon pyramidale

Vue depuis la terrasse collective sur les terrasse privatives étagées de façon pyramidale

Aujourd’hui la terrasse est peu utilisée et les démarches pour obtenir les clefs de la part du syndicat sont lourdes. Mme R. me raconte qu’il y a quelques dizaines d’années, cette terrasse était très utilisée ; pour des barbecues, des apéros, et même pour jardiner. En effet un grand potager était aménagé, où chacun pouvait à loisir faire pousser des plantes. C’était une façon de donner encore plus d’espace vert à chaque logement, en plus des terrasses privatives. L’accès a été réduit le jour où une habitante est passée par-dessus la balustrade et est tombée. Fort heureusement celle-ci n’est tombée que d’un niveau, dans le jardin du voisin du dessous ; c’est l’avantage de la structure pyramidale !

Vue d'ensemble sur les terrasses avoisinnantes

Vue d’ensemble sur les terrasses avoisinantes

Lucile Floc’h – voyage du 2 avril 2016

Pour en savoir plus :

  • Les réactions à l’immeuble Danièle Casanova à Ivry. Compagnie Française d’Economistes et de Psychosociologues (CEP), F. Lugassy. Editions Plan Construction, 1974

  • Bresson, Sabrina. « Du plan au vécu. Analyse sociologique des expérimentations de Le Corbusier et de Jean Renaudie pour l’habitat social. » Thèse sociologique, Université François Rabelais, 2010
  • 10 stories of collective housing : graphical analysis of inspiring masterpieces. A+T research group. Editions  A+T architecture publishers (aplust), 2013 .- 495 p. : plans, photogr. ; 24 cm.
  • Andrew, Ayers. « Les “étoiles” d’Ivry-sur-Seine ». L’ Architecture d’Aujourd’hui, 23 juillet 2015
  • Le coin aigu : une étude sur la potentialité des ambiances. Mémoire en architecture, Lucile Floc’h, Juin 2016