Milan:

Ballade architecturale dans le temps, en plein cœur de la cité du design et de la mode.

Milan, si vous n’y êtes encore jamais allé vous comprendrez vite qu’il est difficile de ne pas tomber sous le charme de cette ville du Nord de l’Italie. Avec ses 1,3 millions d’habitants, Milan n’est pas une ville cachée derrière le tourisme, mais une ville qui vit, qui bouge, qui évolue. Malgré sa large étendue, Milan est une ville à taille humaine, où l’on peut se déplacer à pied, ou en transport en commun sans aucune difficulté. C’est ainsi qu’après un premier voyage il y a 1 an, je décide d’y retourner passer quelques jours voir un ami, qui s’est laissé séduire et a choisi Milan comme destination Erasmus.
Je vous emmène en balade à travers la capitale de la mode et du design, une ballade à travers le temps et l’histoire. Nous partirons du Duomo, en plein cœur du centre historique milanais, pour finir notre excursion à la « porta nova ».
N’oubliez pas de vous mettre sur votre 31, ici on s’habille avec style et élégance, mais chaussez-vous confortablement nous avons beaucoup de choses à visiter.

DSC_8574

Cathédrale du Duomo.

Pour l’occasion je retrouve Maxime, au Duomo. C’est un point centrale dans la ville, l’incontournable quand on est un visiteur. Le Duomo est une immense cathédrale, en pierre blanche, taillée, ornementée. Elle impose par sa splendeur, sa justesse et sa grandeur. C’est la deuxième cathédrale gothique la plus haute au monde, elle comporte 5 travées ce qui lui donne un air tassé, en comparaison avec Notre Dame de Paris. Mais elle est pourtant bien plus haute. Son parvis est immense, et créer une réelle place dans la ville, bordée par des arcades, et des bâtiments majestueux. Toute la mise en scène nous conduit à nous attarder, et à admirer cet édifice d’un autre temps. Maxime m’attend à coté d’une des 5 bouches de métro de la place, au milieu des vols de pigeons apprivoisés et des « pâkis » qui vous vendent des bracelets portes bonheur, et les dernières cannes à selfies du marché. Cela reste tout de même agréable, ils font partis intégrante de la place aujourd’hui, et ne semble pas vraiment gêner qui que ce soit. J’ai enfin rejoins mon guide, après quelques clichés du Duomo et un selfie souvenir nous prenons des billets pour monter au sommet. Une ascension, qui ressemble à bien d’autres, des marches qui s’enchainent, en tournant dans un escalier à vis qui nous conduit jusqu’au sommet. De là-haut la vue est à couper le souffle, de plus on marche sur le toit, entre les vitraux et les arcs boutants. Il est encore possible de monter plus haut, sur le toit de la nef principale. De la haut on peut voir la Madonnina qui semble veiller sur la ville depuis son perchoir. C’est l’occasion pour Maxime de nous montrer ses qualités de guide, cette Madonnina a été placé là à la construction du Duomo au XVIe. Elle mesure 107 m, et pendant longtemps elle a fait foi de règle d’urbanisme, toutes les constructions de la ville ne devaient pas dépasser la Madonnina qui trône à son sommet. Aujourd’hui Milan a eu besoin de se développer, et de construire au-delà, la nouvelle règle est alors celle-ci, si vous voulez construire au-dessus de la Madonnina il vous faut en mettre une réplique au sommet de votre bâtiment. C’est ainsi qu’avec le temps, de multitudes de bâtiments se sont érigés avec à leur sommet de majestueuse Madonnina dorée. Quelle ville surprenante. Après ce doux moment sur les hauteurs du Duomo, nous pouvons redescendre sur la place. Cette place dont je vous parlais il y a quelques lignes, a été créée de toute pièce pendant l’édification de la cathédrale,  les maisons qui s’y trouvaient ont été rasées pour réorganiser l’espace, avec cette place et de part et d’autre des bâtiments à arcades. Récemment sur la face Nord de la place, on est venu construire un bâtiment moderne, sobre qui imite les formes (arcades, étages courants, toits) hérités des bâtiments renaissances qui l’entoure. Il construit une continuité avec l’ensemble. Je me dirige maintenant dans la Galleria Vittorio Emanuele II, au sud de la place du Duomo. Elle porte le nom du roi qui l’a inaugurée à la fin du 19e. L’architecte en charge du projet était Giuseppe Mengoni, un architecte-ingénieur originaire de Bologne, dont se fut le bâtiment le plus remarquable.

DSC_5386

Vue de la travée principale, qui donne sur la place du Duomo.

Ce bâtiment ornementé, avec de nombreuses moulures dorées et peintures, avec un plan en croix, renferme les boutiques les plus luxueuses qu’on connaisse : Louis Vuitton, Prada, Gucci … Le lieu est à l’image des boutiques, chic, luxe et élégance. A la croisée des quatre travées, se trouve une immense coupole en verre, que vous aurez du mal à prendre en photo dans son entièreté, et ne parlons pas du selfie, que tous les visiteurs tentent mais je vous le déconseille si vous ne voulez pas avoir une photo de l’intérieur de votre nez en guise de souvenir d’un lieu si magique. C’est la deuxième fois que je viens ici, c’est toujours aussi beau. Nous continuons notre balade en traversant la galerie dans sa longueur pour se trouver sur la place du théâtre de La Scala. Un monument dans le monde du théâtre, une salle qui produit des opéras, des ballets, des spectacles d’exceptions, un théâtre qui a su marquer l’histoire, un théâtre à l’italienne. Ce qui est assez étonnant sur cette place c’est la façade du théâtre, qui est semble-il la principale. Mais en comparaison à la salle qui se trouve derrière, la façade est bien plus banale, bien plus humble, sans fioriture, même si je n’ai pu la voir qu’en photo.

DSC_5389

Vue du restaurant Priceless.

A la droite du théâtre se trouve la galerie d’Italie, en harmonie avec le théâtre, en pierre blanche, dans laquelle je ne suis pas rentrée, mais qui offre une très belle leçon de la confrontation contemporain/historique, avec un restaurant temporaire installé sur son toit. Une simple boite, entièrement vitrée, avec une toile tendue en guise de toiture, et un piano à queue sur une terrasse. J’ai regardé les prix, 250 euros le menu, et encore faut-il que vous ayez réservé 2 mois à l’avance. Priceless, a du mal à faire face à son succés avec ses 20 couverts, et son emplacement idyllique au cœur même du luxe, qui fait toute la renommée de Milan. Maxime jette un œil sur son téléphone, le restaurant réalisé par Park Associati sera démonté à la fin de l’Exposition universelle le 31 octobre 2015. Tant de préciosité nous ferait presque sentir mal à l’aise, dans nos vêtements cheap. Heureusement nous continuons d’avancer vers le Nord et après avoir passé La Rinascente, l’équivalent des Galeries Lafayette, en bien plus luxueux, les prix y sont 20 % plus cher qu’ailleurs, nous nous retrouvons sur l’artère principale de boutiques classiques. Toutes les marques de vêtements sont là, Max Mara et ses 4 « sous » marques s’enchaînent sur plus de 100 m de long, ensuite nous retrouvons les Zara, H&M et compagnie. Les boutiques sont toutes superbes, les vêtements sont mis en scène, les vitrines se font la compétition, et les visiteurs ne savent plus où donner de la tête. Heureusement pour moi, Maxime me prévient qu’il vaut mieux continuer notre route, car il y a encore beaucoup de choses à voir. Il a bien raison, il suffit d’une dizaine de minute pour oublier l’assaut de la société de consommation, et retrouver le calme des ruelles charmantes et colorées du vieux Milan, dans le quartier de la Moda. Ici on ne trouve que des boutiques de créateurs, et des galeries d’expositions, hors de prix, extravagantes, ou très classiques, dans lesquelles on ose à peine rentrer au vue du calme et de l’ordre qu’il y réside.

En parcourant les ruelles on retrouve souvent des entrées qui mènent à des cours intérieures aux murs oranges, jaunes, avec de la verdure plus qu’il n’en faut. La via della Spiga est l’une des plus belles rues du quartier de la moda, l’une des plus chics, et des plus chers également. Les maisons sont rénovées, repeintes, on retrouve des pavés au sol, et les vespas dans les allées. Nous nous dirigeons vers le quartier de Brera. Un petit quartier branché, toujours avec de petites ruelles pavées et des maisons colorées, le lieu parfait pour se restaurer. Nous nous asseyons en terrasse, il fait beau, le décor de la rue est ravissant, et le spectacle des passants toujours aussi amusant. On apprend tellement en regardant le comportement des gens dans la rue.

DSC_9092

Quartier Brera.

Notre plat de spaghetti tomate, parmesan, aux saveurs bien d’ici, englouti nous pouvons continuer notre ballade milanaise. A deux pas de là une université est logée dans ce qui semble être un ancien couvent. Les salles sont organisées autour d’une cour principale, on retrouve des arcs boutés dans les couloirs, et de petites portes en bois massif. En comparaison à l’ENSAN, les bâtiments sont à la fois chargés d’histoire et de charme, et à la fois très peu confortable pour les étudiants, parce que peu rénovés, et très dégradés …. En se perdant au détour d’un couloir nous tombons sur une sortie, qui donne sur un jardin. Un petit jardin botanique calme, et préservé. nous nous asseyons au milieu de cette multitude de plantes aux noms latins et d’ici on peut regarder la façade qui s’offre à nous. Une façade arrière, sans revêtement, où l’on voit les briques, et les balcons en fer noir. Le lierre grimpe le long, en la recouvrant presque sur toute sa surface. Encore l’occasion de prendre des photos, et pour Maxime d’enrichir son guide pratique de Milan. Ce jardin est public, et quelques curieux s’y attardent, mais mieux vaut connaître l’adresse pour le trouver. Nous laissons derrière nous ce petit jardin tranquille pour se diriger vers La Triennale. La triennale est au cœur du large parc de la Sempione, de plus de 380 000 m ², construit à la fin du XIXe siècle, au Nord-Ouest du centre de Milan. Son plan suit les tracés de voies percées par Napoléon Bonaparte, le corso Sempione, et la piazza Sempione au Nord ainsi que la voix Bonaparte au Sud. Il est dessiné pour devenir un lieu de rassemblement pour tous les Milanais. Il a également permit de revaloriser le château de Sforza.

DSC_9100

Cour du château du Duc Sforza.

Un château du XVe siècle érigé sur d’anciennes ruines par le duc Sforza. Il a été rendu à la ville de Milan à la fin du XIXe, et l’idée de le détruire a été remplacée par l’idée de l’intégrer dans le plan de ce nouveau parc public, et d’en faire un musée. Depuis le quartier de Brera, pour se rendre à la Triennale, nous ne pouvons manquer ce château, massif, avec un plan carré, avec une immense cour intérieure. Construit avec des briques rouges, avec un aspect de château défensif plutôt qu’un château de prestige ornementé. Il était à l’époque la limite entre ville et campagne. Nous traversons donc la cour, pour nous rendre au Palazzo dell Arte, ou encore appelé Triennale, par le parc. Nous croisons des joggers, des familles, des cygnes, des canards, des canaux. Cet immense parc est très apprécié des milanais, de plus il renferme de nombreux musées, édifices, culturels. Nous arrivons enfin à la Triennale. Ce bâtiment construit en 1933 est un musée de design, avec une large collection, et de nombreuses expositions temporaires. L’édifice est moderne, en briques rouges, il reprend les codes de l’architecture classique, en ne gardant que les formes géométriques simples. C’est donc ma deuxième visite sur ce site, et je n’ai toujours pas très bien compris si la triennale d’art de Milan se déroulait, autour dans le parc, ou seulement dans le pavillon. Puisqu’à l’origine son nom lui vient bien de là. La Triennale de Milan est l’héritière de la Biennale de Monza. La prochaine aura lieu en 2016, Maxime a déjà prévu d’y faire un tour, il promet de m’envoyer des photos, et de tirer cette histoire au clair. Nous prenons des billets pour l’exposition permanente que nous n’avons encore jamais visitée. Il nous faut monter au premier étage, et traverser le hall d’entrée grâce à une passerelle en bois spectaculaire. D’ailleurs tous les visiteurs la prennent en photo sous tous ses angles. Elle semble avoir été sculptée dans un arbre immense, faite en un seul morceau. Pour les jeunes architectes que nous sommes la visite commence bien. L’exposition présente les objets les plus classiques, comme la chaise de Corbu, mais aussi des objets presque futuristes, aux structures bancales, ou intrigantes. Comme souvent dans les musées, la scénographie nous intéresse autant que les objets exposés. Chaque pièce a une scénographie bien à elle une vielle bibliothèque, un cube de miroir, des panneaux en bois, pour la partie recyclage…. Nous arrivons au bout en une petite heure, ravis. Mais le temps file, et il nous reste beaucoup de choses à voir et à faire.

DSC_5474-bis

Cour intérieure du Corso Como

Maxime veut m’emmener dans un haut lieu du style, et un incontournable milanais à 20 minutes de là : le Corso Como. Apparemment l’équivalent de « Chez Colette » à Milan. Sans hésitation je le suis pour ce retour dans le monde de la mode. Les bâtiments sont moins ordonnés dans cette partie de la ville, ils ne semblent pas tous suivre un plan précis. Ils semblent plus récent, tout en restant peu hauts, et colorés. Le Corso Como se situe dans une petite cour intérieur, ou le lierre a envahi façades, balcons et terrasses. On distingue à peine l’entrée, et la terrasse d’un restaurant au milieu de toute la végétation. On se sent coupé du monde. Nous entrons dans le magasin. Il est immense, on y voit des vêtements à perte de vue, de toutes marques confondues : la crème de la crème des boutiques milanaises. Tout est parfaitement mis en scène, pour mettre même les robes les plus extravagantes en valeurs. Nous sentons que les vendeurs nous dévisagent. Nous ne devons pas avoir la tête de clients potentiels. Ce qui n’est pas faux, ici le tote bag de base, en tissu, avec la simple annotation « Corso Como » vaut 90 euros. Je vous laisse imaginer le prix du reste… Je me ballade au milieu des rayonnages comme dans un musée. Heureusement pour nous il existe à l’étage une librairie, et une salle d’exposition où nous nous sentirons mieux. Nous montons par un petit escalier extérieur au milieu du lierre. L’exposition est un peu décevante. Mais nous nous rattrapons en allant feuilleter les bouquins de la librairie. Il y en a pour tous les goûts : mode, design, architecture. Heureusement je suis venue en avion, et je ne peux pas me permettre de ramener un livre de 2 kilos dans mon maigre bagage cabine, sinon mon portefeuille aurait lui été largement allégé. Pour se consoler de toute cette frustration de consommation, nous finissons notre découverte du Corso Como par leur toit terrasse, désert, avec de nombreuses chaises designs, et confortables qui plus est. Et pour notre plus grand bonheur en plein soleil. Sûrement les derniers rayons de la journée. La lumière est jaune, et tape contre les façades aveugles orangées des bâtiments voisins. C’est un vrai jardin suspendu avec toutes les plantes qui traînent à droite, à gauche. Tout semble avoir été mis là par hasard, et forme un ensemble très agréable. Même si nous nous accordons avec Maxime pour se dire qu’ils sont de simples dieux de la scénographie dans ce temple de la mode.

DSC_5490

Vue du toit terrasse du Corso Como.

Dans le paysage on voit, qui dépasse des plantes, et des façades environna tes, la fameuse tour « uni crédit ». Elle se trouve entre la gare Garibaldi, et la Porta nova. Un nouveau quartier de Milan, en pleine émergence. Nous quittons donc notre petit coin de paradis, pour rejoindre ce lieu bien différent du centre historique, et de tous les quartiers que l’on vient de traverser. Il nous suffit d’emprunter une rue piétonne qui monte le long de bâtiment contemporain, blanc, sobre, simple. Où se sont installés des boutiques de mode chic, on reste dans le thème de la mode, de la culture et de l’architecture. Ils sont très bons ces milanais. Au bout de notre petite ascension on se retrouve sur une place haute, au milieu de tours organisées sur un plan circulaire. La place est très agréable, il y a un monde fou, des enfants qui jouent, au milieu des bassins peu profonds, qui font penser à de petits miroirs d’eau.Nous choisissons un large banc, en pierre, de formes organiques pour s’asseoir. Je m’allonge pour regarder la cime des tours de bureaux. Elles forment un cercle parfait. L’ensemble, étonnant, a été réalisé par César Pelli en 2012. Cet architecte argentin, naturalisé américain, a construit plus de 50 tours post moderne, dont les célèbres tours Petronas de Kuala Lumpur. D’après Archdaily son travail pourrait mériter le prestigieux prix du Pritzker prize en 2016.  La pièce maîtresse de l’ensemble est la tour ou siège Uni Crédit. Elle se finit en un ruban qui s’enroule jusqu’à former une pointe, qui culmine à 231m. Comme je l’expliquais au début de ces lignes, chaque bâtiment construit qui dépasse en hauteur la dernière Madonnina installée, doit en placer une nouvelle à son sommet. C’est donc le cas de cette tour baptisée « uni-crédit » par les milanais. Nous sommes ici dans un quartier financier, de bureaux, les boutiques de luxes, de stylistes et de designers, ont laissés place à des chaines de restaurants, de cafés, à des salles de sports, et des boutiques de vêtements casual. Nous choisissons de laisser notre morceau de banc, pour aller s’installer en terrasse au glacier au bout de la place. Avec la température, un peu fraîche, je choisis de prendre « un choccolata calda », chocolat chaud. La serveuse prend donc une louche, ouvre un bac, pleins de chocolat liquide, le met dans un gobelet, et le fait chauffer. Devant mon air stupéfait, elle sourit et prend la commande du client suivant. J’ai donc hérité de 30 cl de tablette de chocolat fondu. Ce qui n’a pas manqué de faire rire Maxime. J’ai eu beau essayé de le « boire » c’était un peu fort. Heureusement, sous la place, se trouve un petit super-marché, trois clémentines, et le chocolat chaud est transformé en fondue au chocolat. Ce petit épisode terminé, nous continuons notre petite ballade Porta Nuova.

C’est là qu’on peut voir la tour Bosco verticale. Ce couple de tours d’appartements ultra luxe, où chaque pièce a une large terrasse, et des arbres plantés, se dresse dans le paysage comme l’un des premiers bâtiments de la Porta nova, un fer de lance pour le quartier. Elles ont été dessinées par Stephano Boeri et inaugurées il y a à peine un an, en octobre 2014. Cet architecte star milanais avait imaginé un nouveau concept d’intégration de biodiversité au sein d’un bâtiment, avec la volonté de planter 1 hectare de forêt sur l’ensemble des deux tours du projet, entre les arbres et les arbustes. La végétation fait office de façade. Stephano Boeri serai également dans la course au Pritzker Prize en cette année 2016.

Il commence à faire nuit, et des éclairages cachés au pied des arbres permettent d’animer la façade en y projetant les ombres des branchages. Nous essayons de rentrer à l’intérieur pour savoir s’il est possible de visiter, on ne sait jamais sur un malentendu. Le hall d’entrée est très luxueux avec de magnifiques canapés, un portier et une réceptionniste. A notre demande, ils nous sourient, nous expliquant qu’on est un peu en retard, car il y avait des portes ouvertes la semaine passée. Mais que si nous sommes intéressés pour acheter nous pouvons visiter un appartement de 250 m² au 25e étage. Malheureusement nous n’avons pas la tête d’acheteur potentiel, encore une fois. Note pour notre prochain voyage, acheter un manteau de fourrure, des talons hauts, et se procurer une carte gold, pour se faire ouvrir de nouvelles portes. Notre journée touche à sa fin, mais il nous reste encore une chose à faire : le fameux aperetivo milanais. Une tradition gustative des plus appréciées. Maxime m’emmène dans un bar près de chez lui. J’avais déjà eu l’occasion de goûter à cette tradition il y a un an, mais là franchement c’est quelque chose. D’extérieur ce bar ne paye pas de mine, mais passé la porte, les comptoirs croulent sous les plats cuisinés, saumon grillé, jambon grillé, salade, pâtes, riz, pizzas, légumes, pomme de terre, fromage, salade de fruits, et desserts en tout genre. Je ne sais plus où donner de la tête. Le concept est simple pendant l’happy hour on commande le verre de notre choix, pour 10 euros, et on accède au buffet. Chaque bar propose des mets différents, tapas, salade, plats, desserts, pizzas. Les Milanais sortent régulièrement manger dehors, changent de bars, ce qui fait vivre la ville, et tout ses quartiers.

J’espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de vous rendre dans cette ville voisine, pour vous régaler, les yeux, et les papilles, et renflouer votre carnet de référence, ainsi que votre garde-robe.

Camille Chevrier

Voyage du 26 au 30 octobre 2015

Références:

http://www.triennale.org/it/

http://www.bie-paris.org/site/fr/les-expos/expos-a-venir/la-triennale-di-milano-2016

http://www.lefigaro.fr/jardin/2014/11/20/30008-20141120ARTFIG00082–milan-un-hectare-de-foret-plante-sur-deux-tours.php

http://www.archdaily.com/778688/who-should-win-the-2016-pritzker-prize

http://www.duomomilano.it/en/

http://www.lonelyplanet.fr/destinations/europe/italie/milan/lessentiel