La kasbah des Oudayas, est un ancien camp militaire fortifié. Elle a porté pendant les différents siècles, plusieurs noms qui ont reflété chacun une histoire et une période précises de l’histoire du pays. Elle est aujourd’hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Elle a été édifiée au XIIe siècle par le sultan Almohade Abd Al Moumen, et en 1833, Moulay Abderrahmane s’installe dans la Kasbah, ce qui lui a donné définitivement le nom de Kasbah des Oudayas. Vu leur état dégradé, les trois façades de la Kasbah des Oudayas, terrestre maritime et fluviale sont aujourd’hui entièrement réhabilitées, et pour la première fois la muraille intérieure est restaurée. C’est un ouvrage qui a été réalisé dans le respect des normes de l’art non seulement nationales mais aussi internationales ce qui fait référence à la charte de Venise et qui veut aussi dire le respect des matériaux de constructions mais aussi la technique employée. C’est important de voir que la mémoire du lieu a pu être restituée. c’est d’ailleurs l’un des principaux axes du travail de l’agence du Bouregreg, un sujet que j’ai pu découvrir lors de mon stage à Rabat.

L’histoire du site est visible à travers les monuments qui composent la Kasbah tels que :

  • l’enceinte almohade et sa grande porte
  • La demeure royale de la dynastie alaouite
  • La mosquée « Jamaa el Atiq »
  • La maison princière dressée à l’ouest
  • l’ouvrage militaire du « Borj Sqala »

L’été, les rues étroites  sont fraîches et propres. Les habitants  des Oudayas ont su préserver ce site. Les maisons sont bien entretenues et magnifiquement fleuries. La municipalité de Rabat a compris  tout le parti qu’elle pouvait tirer pour le tourisme de ce site  exceptionnel, et fait en sorte que cette enceinte soit préservée des constructions hétéroclites qui défigurent le site.

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Les maisons peintes en bleu et blanc, les trottoirs peints en blanc avec des bordures bleues, les vases en terre cuites, semblent appartenir à une petite île grecque des Cyclades plus qu’à une ville d’Afrique du nord. La différence essentielle qui rappelle une cité arabe c’est l’absence de fenêtre donnant sur la rue. En effet, la tradition arabe veut que la discrétion soit de rigueur. Les ouvertures sont donc tournées vers un patio intérieur. Le calme et la sérénité reposent de l’animation de l’ancienne médina, ou de la ville moderne un peu plus loin.

Ici, contrairement à la médina située quelques centaines de mètres en contrebas, tout est feutré. Les habitants se glissent discrètement dans l’ombre des ruelles. A peine entend-on dans la journée, l’appel du « muezzin » depuis le minaret de la mosquée Jamaa-Al-Atiq, plus vieil édifice religieux de Rabat.

Je continue mon chemin vers le café maure qui est un incontournable de la Kasbah des Oudayas tout au bout de la rue Bazo. Une très belle vue sur l’oued Bou regreg, Salé et ses remparts et la Tour Hassan.  C’est le moment de s’arrêter pour boire un thé à la menthe et goûter au silence des lieux devant cette vue imprenable !

Je me dirige ensuite vers la petite porte qui me fait entrer dans un jardin de type andalou, une sorte d’éden de senteurs et de carré de verdure.

La Kasbah est un dédale de ruelles ou il fait bon se perdre. Aujourd’hui, elle est devenue un havre pour les artistes de plus en plus nombreux à investir les lieux,  séduits par la beauté du site autant que par sa quiétude apaisante.

Imane Achraf

imane.achraf91@hotmail.fr

Voyage du 1/08/15 au 08/08/15

Sources:

– Centre (Le) de Rabat entre tradition et modernité. / MAAROUFI, Abdelilah [TPFE]

– Etude et aménagement d’un quartier de la Médina de Rabat, le Mellah. / RECHIDI, Azzedine [TPFE]

– http://www.culture-islam.fr/etudes-diverses/histoire-des-berberes/histoire-du-guiche-des-oudayas-gish-l-oudaia

– http://www.cityzeum.com/la-kasbah-des-oudayas-de-rabat

– http://www.zoover.fr/maroc/maroc/rabat/palais-de-la-kasbah-des-oudayas/photos/?page=3

– http://www.culture-islam.fr/etudes-diverses/histoire-des-berberes/histoire-du-guiche-des-oudayas-gish-l-oudaia