Il y a 6 ans, je suis partie à la découverte de ce continent sans aucune connaissance précise. Jours après jours, un amour de la culture Argentaise et de ces paysages splendides est née en moi. Sans hésiter, j’y suis retournée cette année pour retrouver un ami.  L’idée de retourner là-bas a éveillé tous mes sens. Une nouvelle fois des paysages magiques s’offrirait à mes yeux, l’odeur des parrilladas (barbecue) enchanterait mon estomac, tout comme déguster de bon empanadas (feuilleté farci) accompagné de Malbec (vin rouge). Ou encore, écouter des argentins discuter entre eux et entendre des airs de tango à tout coin de rue me charmerait.

POINT GÉOGRAPHIQUE 

         L’Argentine est un pays gigantesque, le 8 ème au monde pour sa taille et le 2 ème d’Amérique du Sud après le Brésil, pour sa superficie et sa population. Ce pays s’allonge sur 3 200 km et mesure au plus large de sa section 1 400 km. Il couvre ainsi une superficie de près de 2,8 millions de km². Etant composé de 23 provinces situées à des latitudes bien différentes, le climat passe alors graduellement de tropical dans le Nord à subantarctique à l’extrémité Sud. A l’Ouest, la gigantesque barrière des Andes joue un rôle fondamental. Le continent subissant l’influence de deux océans, les excès climatiques sont modérés.

« Nous avons les  pieds dans l’Antarctique et la tête sous les tropiques »

        L’Argentine offre alors une grande diversité de milieux naturels et possède une large variété de vies végétales et animales.

Le pays comprend 6 zones géographies :  -les plaines fertiles des pampas centrales,  -la Mésopotamie marécageuse du Nord-Est,  -les forêts du Chaco (signifie en dialecte local : terrain de chasse) dans le Centre-Nord,  -le haut plateau du Nord-Ouest   -le désert montagneux de l’Ouest -les steppes venteuses de Patagonie.

Le pays comprend 6 zones géographies :
– les plaines fertiles des pampas centrales,
– la Mésopotamie marécageuse du Nord-Est,
– les forêts du Chaco (signifie en dialecte local : terrain de chasse) dans le Centre-Nord,
– le haut plateau du Nord-Ouest
– le désert montagneux de l’Ouest
– les steppes venteuses de Patagonie.

        Partez à la découverte des vastes pampas, steppes immenses, villes coloniales, vignobles surgissant du désert, cataractes rugissantes dans la forêt tropicale, désert de sel et manchot en Terre de Feu. Des caractères de jungles subtropicales à l’immense calotte glaciaire de l’Antarctique, tous les types d’environnement ou presque sont représenté.

      Comme l’explique de nombreux guides sur ce pays, c’est à chacun de choisir son itinéraire, aventureux ou contemplatif. Le point de départ est souvent Buenos Aires, capitale argentaise aux aires de grande ville européenne.

Parcours de mes deux voyages

Parcours de mes deux voyages

Lors de mon premier voyage, ma famille et moi, nous sommes dirigés vers les glaciers au Sud. Ensuite nous sommes remontés tranquillement jusqu’à Salta en passant par les lacs de Bariloche, la vallé Quebrada et les déserts de sel. Au cours de mon deuxième voyage, je suis parti vers le Nord : direction les chutes d’Iguaçu. Au passage, j’ai visité la paisible ville de Rosario et découvert les ruines Jésuites vers Posadas pour finir sur les plages brésiliennes de Florianópolis.

POINT CULTUREL

Les influences

« Los Mexicanos descienden de los Aztecas, los Peruanos de los Incas y los Argentinos de los barcos … »

« Les mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens, des Incas, et les Argentins, des bateaux » Proverbe d’Amérique latine

Ou encore

« Les Argentins sont des Italiens qui parlent espagnol et se prennent pour des Français »

de l’écrivain Octavio Paz.

    En effet, l’Argentine est un pays bâti par les immigrants, essentiellement Européens. Une mosaïque de culture est présente : espagnole, italienne, française, britannique, allemande, slovaque, basque, suisse, russe, autrichienne et danoise. Etant un pays riche du continent, il attire aussi de nombreuses familles d’Uruguay, Paraguay et Pérou. De plus, aujourd’hui on voit naître une immigration asiatique. Ces millions d’hommes et de femmes aux rêves d’un meilleur monde ont débarqués ou débarquent encore avec leurs cultures et traditions.

Les différentes immigrations :–          les mestizos : métisse hispano-amérindienne du au premier colon espagnol (Jusqu’aux années 1850)

–          Esclave africain : une population de mulatos

Mais au XIXe : deux campagnes militaires suffisent à balayer les tribus amérindiennes des plaines et après l’abolition de l’esclavage, la population noire s’éteint mystérieusement

–          Une nouvelle vague d’immigration (Fin du XIXe et début XXe) :

o   En 1914 : 30% de naissances étrangères

–          La population argentine quadruple (Entre 1860 et 1939)

o   Une majorité d’agriculteurs qui ont affronté l’Atlantique attiré par la promesse « d’un lopin de terre, un toit et d’un travail » (de grande désillusion)

o   Surtout des Italiens et Espagnoles

o   S’ajoute des Juifs fuyant les persécutions en Europe de l’Est et Russie

–  Dans les terres : les gauchos juifs

–  En ville (Buenos Aires) : plus large population de juifs et psychiatres après New-York

o   Allemand : avant le 2nd guerre mondiale surtout des personnes fuyant le régime, après se sera de nombreux membres du nazisme.

o   Britanniques : ingleses (en réalité des communautés d’Irlandais, Ecossais et Gallois)

–  Les premiers arrivent au XIXe. Ils aident à hisser le pays au rang des 10nations les plus riches du monde au début du XXe.

 

              Une première influence remarquable est celle des Italien. A la carte des restaurants, pates, pizza et glaces sont très souvent à l’ordre du jour. Il est aussi dit que l’accent argentin vient en partie de l’italien.

             Le 12 Juillet 2009 à 8h du matin, j’ai découvert les influences espagnoles, lors de mon premier jour à Buenos Aires avec ma famille. Nous sommes arrivés en pleine épidémie de H1N1. A la sortie de l’avion, nous sommes passés sous un portique mesurant notre température et on nous a mis un masque en papier sur le visage. Direction le centre-ville. On dépose nos affaires à l’hôtel et partons directement nous balader avide de découverte.

Rue de la capital le matin.

Rue de la capital le matin.

A notre surprise, les rues sont silencieuses. Pas un seul magasin ou restaurant n’est ouvert. Tous les volets des immeubles sont fermés. Une atmosphère étrange règne sur la ville. A ce moment, on se dit que l’épidémie H1N1 étant à son point culminant, les argentins se cloîtrent chez eux.

Point du tout, quelques heures plus tard, les rues de Buenos Aires fourmillent d’hommes et femmes. L’heure argentaise ressemble à celle d’Espagne. Ici, les habitudes sont se lever tard, manger souvent à l’extérieur et sortir le soir. Les familles, couples et groupes d’amis se retrouvent souvent au café ou restaurant. Les argentins sont des bavards incorrigibles toujours en train de débattre sur les équipes de fútbol. Un sport national à prendre au sérieux.

              Les viennoiseries délicieuses des boulangeries rappelleront la France. Les argentins ont un faible pour ce qui est sucré. La seule différence est que dans les croissants, ils ajoutent du dulce de leche. Une crème de lait très sucrée.

La religion

Photo prise dans la ville de Chilecito.

Photo prise dans la ville de Chilecito.

        Les argentins sont à 90% catholique. Bien que tous ne vont plus à l’église, la religion reste très présente, surtout dans les contrés perdues. Il faut savoir que jusqu’à une révision en 1994, le président devait nécessairement être membre de l’église. La vierge est vénérée, et sur nos trajet, nous avons souvent vu des statues géante de jésus (cette dernière n’existe pas qu’à Rio, photo) et autels dédiés aux santos (Saints). Une situation étrange a aussi eu lieu, un jour de trajet en voiture avec ma famille. Nous étions sur une petite route de campagne à la recherche de notre direction. Personnes en vue pendant plusieurs kilomètres. Quand soudainement, nous voyons une petite vielle sur le bord de la route. Lorsque nous avons ralenti à son niveau, elle s’est rapidement signée avant de nous parler.

      Du à cette forte présence de la religion, la loi sur le planning familial et la liberté de contraception date seulement de 2002, et l’avortement demeure illégal, passible d’emprisonnement.

  Si la majorité du peuple pré-hispanique s’est convertis au catholicisme au fil des siècles, dans le Nord-Ouest il reste néanmoins des traditions ancestrales.

Rituel de la Pachamama, à San Igacio

Rituel de la Pachamama, à San Igacio

Un exemple est la présence de la Pachamama, la mère Terre (de tous les êtres vivants, animaux et végétaux, mais aussi des minéraux, du textile et de la technologie). Cette dernière est symbole de fertilité, soit représentée comme une femme enceinte portant en elle la nature.

Lors de la traversé des plaines de haute montagne (voir article), nous nous sommes arrêtés dans le village de San Antonio de los Cobres. Les argentins y célèbrent officiellement la Pachamama depuis 1995 durant tout le mois d’Aout. Une grande foire artisanale et des concerts accompagnent les rituels. Ces derniers consistent à remercier la Pachamama pour les bienfaits de l’année mais aussi de s’allier à ses bonnes grâces pour la nouvelle année en espérant suffisamment de pluie et une récolte fructueuse. Une odeur d’encens prédomine, bien que des cigarettes soit aussi allumée et des feuilles de coca embrasées. La fumée permet d’éloigner les mauvais esprits. Au centre un trou appelé boca (bouche qui mène au centre de la terre) est préalablement creusé à un endroit symbolique tel qu’un arbre centenaire. Chaque famille ou groupe de personne vient s’assoir les mains jointes afin de verser des offrandes telles que du maïs, de l’eau bénite et tout type de nourriture. A cela succède un grand repas festif.

Le Tango

Peinture dans le quartier de la Boca à Buenos Aires

Peinture dans le quartier de la Boca à Buenos Aires

Buenos Aires est la ville de naissance du tango. Une danse très émouvante reflétant l’âme de l’Argentine. Elle évoque parfois la tristesse et la dureté de la vie.

      Le tango est le fruit d’un métissage entre les rythmes endiablé du cambolé importé par les esclaves noirs, les accords lancinant de l’Andalousie et l’Italie du Sud, les chants traditionnels des gauchos : les milongas, et les airs cubains. Ce courant musical est né aux cours des années 1880.

      Au départ, il était banni des hautes classes sociales du a son origine modeste. Les musiciens étant pauvres, les instruments dépendaient de ce qu’ils pouvaient louer pour l’occasion : guitares, violon, flute et piano. Le bandonéon, un instrument ressemblant à l’accordéon est devenu le symbole du tango.

      Avec le temps, le tango passe des maisons closes, aux rues, puis peu à peu quitte les quartiers déshérité pour s’installer dans les salons des nantis. Les figures de danse gagnent alors d’élégance, et les paroles s’assagissent. La véritable métamorphose a eu lieu lorsque le tango est arrivé dans les clubs parisiens à la mode. La première étape d’une gloire internationale.

       Aujourd’hui, le tango reste tout de même populaire. Le dimanche à un coin de rue ou sur une place, j’ai pu assister à des démonstrations de rue. Cette danse est une affaire de couple. Bien différente de la danse de salon, à Buenos Aires les deux corps ne se quittent jamais et l’homme guide sa partenaire dans des figures improvisées.

Les saveurs locales

 Le steak argentin, tendre et savoureux, est la fierté du pays. Il est connu dans le monde entier. Il faut savoir qu’un argentin consomme 75kg de viande par an par personnes, soit 3 fois plus qu’un français. Ainsi, un plat ne rassasiant que 2 argentins, peut suffire à 4 ou 5 touristes. Lors des premiers jours, je regardais toujours mon assiette en pensant ne jamais réussir à la finir, mais avec le temps je m’en y suis habitué. Cette dernière se savoure le plus souvent sans sauce, juste salée poivrée tellement elle est savoureuse. Lorsqu’arrive l’heure du repas, se balader avec le ventre vide est inconcevable tellement l’odeur de viande s’infiltre dans toutes les rues.

     Le plat national par excellence est la parrilada, d’énorme morceaux diverses de viande grillée sur un barbecue. Etant un plat populaire, on le trouve dans tous les restaurants nommés parilladas (restaurant grils) servent donc des parrilladas mixtas qui se compose de différentes pièces. En entrée vous aurez habituellement du chorizo, de la mollejas  (boudins) et des empanadas (chausson de viandes). Ensuite suivra une succession de morceaux de viandes telles que le bife de Lomo (filet) ou le bife de chorizon (culotte de bœuf). Les argentins aiment aussi les abats : rinones (rognongs), mollejas (ris de veau), higado (foie) ou chinchulines (tripes croustillante).

Afin d’être sûr de ce que vous mangez, gardez toujours sur vous une petite traduction des différents morceaux de viandes :-          Bife de lomo : filet, très tendre-          Bife de chorizo : faux filet : morceau épais et juteux-          Bife de costilla : cotelette

–          Cuadril : Rumsteack, souvent de fine tranche

–          Ojo de bife , steack de pointe de surlonge, morceau de choix

–          Tira de asado : travers coupés dans la viande de bœuf

–          Vacio : flanchet de bœuf, fibreux et dur mais savoureux

      En sortant du restaurant, attendez-vous à que vos vêtements comme vos cheveux soient imprégnés d’une forte odeur de viande. Lors de mon premier voyage en pleine hiver, j’ai eu la mauvaise idée de prendre une douche juste avant un diner. N’ayant pas l’eau chaude dans l’auberge, celle-ci avait été dure à prendre. Autant dire qu’après le passage à la parrilladas, je pouvais en reprendre une.

Empanada [http://www.moimessouliers.org/10-plats-argentins-qui-vous-feront-saliver/]

Empanada [http://www.moimessouliers.org/10-plats-argentins-qui-vous-feront-saliver/]

Si le porc est considéré comme une viande vulgaire, le poulet a intégré leur habitude, on le retrouve souvent dans les empanadas. De délicieux feuilletés fourrés de tout un tas d’aliments passant de la viande, au poulet, légumes, œuf, jambon ou fromage. On peut les différencier par leur forme. Frits ou cuits au four, les empanadas ont été plus d’une fois m’ont repas de midi, bien que pas très équilibré.

Dessert typique d'argentine [http://www.moimessouliers.org/10-plats-argentins-qui-vous-feront-saliver/]

Dessert typique d’argentine [http://www.moimessouliers.org/10-plats-argentins-qui-vous-feront-saliver/]

Les argentins sont aussi fou des douceurs, en parcourant les cartes vous retrouverais toujours le fameux dulce de leche (littéralement douceur de lait), une confiture de lait. On le retrouve tartinée sur des tranches de pain, utilisée dans la pâtisserie, à l’intérieur des croissants ou tout simplement comme dessert. On trouve aussi très souvent des masitas (biscuits) sucrée en tout genre.

       L’Argentine est aussi connue pour son vin. En effet, ce pays est le 6e producteur de vin au monde après l’Italie, la France, l’Espagne, les Etats-Unis et l’Australie. Ses exportations augmentent dû aux tarifs peut élever qu’elle pratique tout comme son voisin le Chili. Près de 90% des vignobles s’étendent dans les provinces andines de Mendoza et San Juan. Seulement 10% mis sur le marché représente les crus classés.

    Lors de mon premier voyage, j’ai été surprise des nombreuses bouteilles d’un litre ou plus de boissons gazeuses type Coca-Cola ou Fanta. Les Argentins sont fous de gaseosas (soda) de tout type. Il est rare de voir une bouteille d’eau sur une table malgré un beau morceau de viande dans l’assiette. Comme partout l’obésité prend une place de plus en plus importante dans la population.

POINT HISTORIQUE

     L’argentine est un pays qui a réussi à se débarrasser du joug colonial. Son histoire est aussi marquée par des périodes de crises et de nombreux régimes autoritaires. Ces derniers laissent des souvenirs fort dans la mémoire des argentins.

Période Précolombienne : 10 000 av.J.C. – 1 480 Apr.J.C 

Au départ des tribus nomades venues du Nord s’installent dans les Andes et le long de côte. Il y a la culture Tafi dans l’actuel Tucuman après l’apogée (-500 à -600), puis les Incas ont conquis le Nord-Ouest du pays en construisant les routes et forteresses (vers -1480). Ils ont commencé à nouer des contacts commerciaux.

Dans la culture précolombienne la nature était considérée comme sacrée, en particulier les montagnes. Plus de 200 vestiges archéologiques sont localisés dans la Cordillères des Andes. Chacune de ces collines avaient un nom, une histoire, des divinités et ancêtres protégeant les individus des communautés voisines. Comme j’ai pu le découvrir dans le Musée Archéologique des Haute Montagne (MAAM) à Salta, la culture Inca y pratiquait des rituels religieux de sacrifices. Ils étaient liés à la nature et la fertilité.

 L’un des rituels les plus importants était le Capacocha ou Capac Hucha (se traduit par « obligation réelle »). Des offrandes de reconnaissance et de gratitude étaient faites le mois de la récolte, beaucoup d’entre elles  associées à l’ancêtre Mama Huaco qui avait donné le premier maïs. Le sacrifice humain, en utilisant principalement les enfants, était une pratique courante lors de ces évènements. Etant considéré comme les êtres les plus purs, ils étaient choisis comme victime. Ils devaient être physiquement parfaits, en bonne santé pour être présenté aux dieux. Les victimes étaient jeunes, entre 6 et 15ans. Ils étaient vêtus de beaux vêtements et bijoux.

La colonisation Espagnole : 1516 – 1809

Durant la première moitié du XVIe siècle, une grande vague d’exploration a été menées en Amérique du Sud pour le compte des Couronnes espagnole et portugaise.

1516, l’espagnol Juan Diaz de Solis découvre le Rio del Plata (fleuve de l’argent).
1551, des colons venus du Pérou créent Santiago del Estero au pied des Andes. C’est le plus ancien site espagnol continuellement habité d’Argentine.
1776, Buenos Aires devient le siège administratif de la 4e vice-royauté espagnol des Amériques, couvrant le territoire actuel de l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie.
De 1806 à 1807, les Britanniques tentent, en vain, de s’emparer par deux fois de Buenos Aires. A long terme, plusieurs conséquences sont apparues de ces confrontations. Tout d’abord, la fierté d’avoir pu l’emporter sur une armée puissante et bien entrainée en s’appuyant uniquement sur une modeste milice locale. Ainsi, un ressentiment chez les criollos (colon née en Argentine) d’être seule, sans aide des troupes de la métropole espagnole. La création d’un gouvernement provisoire favorise la naissance d’une élite éprise d’indépendance. Les criollos rêvent alors d’une économie en pleine essor, libérée des règlements sans légitimité locale.

La république indépendante : 1810 – 1900

En 1810, quand l’Espagne était occupée par l’armée Napoléonienne, une junte révolutionnaire est nommée à Buenos Aires. Le vice-roi a été chassé et elle proclame la naissance de la nation argentine. Les argentins célèbrent cet événement appelé « Révolution de mai » tous les ans même si leur indépendance a été effective que le 9 Juillet 1816 lorsque le congrès de Tucuman décrète l’indépendance officielle du pays.

En 1813,  le commerce d’esclave a été déclaré illégal. Une loi stipule en outre que les enfants d’esclaves naissent libres. Malgré cela, certains ils devront réellement attendre jusqu’en 1859 pour être libre, date officiel de l’abolition de l’esclavage dans le pays.

La population argentine actuelle ne conserve guère de trace des nombreux esclaves noirs qui la composait jadis. Les historiens émettent de nombreuses possibilités comme celle qu’ils devaient se trouver dans les premières lignes lors des guerres suivantes, la fièvre jaune en a surement emporter plusieurs, ou encore le métissage puis l’assimilation dans la mesure ou des milliers d’immigrants européens ont débarqué dans les années 1950 en Argentine.

Vers 1820, de nombreuses querelles de famille ont éclaté entre les intellectuels et les riches négociants. Une guerre civile latente suit même la révolution. Un tourbillon de juntes, de triumvirat et d’assemblées se succèdent brièvement au pouvoir. Un conflit armé majeur a eu lieu entre les caudillos (chef locaux des provinces de l’intérieur) et les forces de Buenos Aires. Par la suite il y a eu une succession de pouvoir :

1826 – 1827 : Bernardo Rivadavia est élu président et tente de mettre sur pied une nation gouvernementale
1829 – 1852 : Juan Manuel de Rosas (caudillo) est monté en puissance puis a instauré une dictature
1er mai 1853 : Adoption de la Constitution argentine. La province de Buenos Aires est séparée du reste du pays. Ainsi Paraná assuma le rôle de capitale jusqu’en 1861.
1862 : Buenos Aires devient la capitale du pays
1869 : l’Argentine compte 1,8 million d’habitant dont 178 000 vivent à Buenos Aires
1879 : Roca est élu président. Il extermine les dernières tribus amérindiennes de Patagonie
1890 : Fondation de l’Union Civica Radical (UCR). Le pays accueille alors des milliers d’immigrant.
1898 : Roca signe un second mandat présidentiel
Emergence des militaires : 1900 – 1945

Le pays s’impose comme l’une des principales nations de l’Amérique du Sud. Ce pouvoir est dû au fait qu’il est toujours entre les mains militaires.

1910 : Centenaire de l’indépendance. L’Argentine est l’un des pays les plus riches au monde.
1916 – 1930 : Arrivé de l’UCR au pouvoir (Union Civique radicale : le partie le plus ancien d’argentine. Il regroupe libéraux centriste et sociaux-démocrates)
1932 : L’alliance des militaires et conservateurs
1945 : La junte militaire fait arrêter le ministre de la Guerre (Juan Perón) qui est libéré après une gigantesque manifestation organisée par les descamisados (sans chemise)
Le péronisme et l’après péronisme : 1945 – 1982

Juan Perón est un personnage important de l’histoire argentaise. Ses réformes ont porté sur la sécurité de l’emploi, la protection de l’enfance et les retraites. Ce qui lui a valu une forte populaire.

1946 : Juan Perón est élu président à 57%
1949 : Création du parti péroniste
1951 : réélection du Perón à 67%
1955 : les militaires prennent le pouvoir (Perón s’enfuit en Espagne)
1958 : Arturo Frondizi (UCR) devient président
1962 – 1963 : retour du pouvoir militaire
1963 – 1966 : gouvernement du modéré Arturo Lllia
1966 : Les forces armées interviennent pour porter le générale Ongania à la présidence
1970 : L’instabilité politique provoque la chute d’Ongania. Le général Lanusse prend le pouvoir et Perón annonce son intention de revenir au pays.
1973 : Les péronistes et leur candidat remporte l’élection. Violences entre factions péroniste de gauche et de droite.
1974 : Perón prend la présidence. Sa troisième femme est nommée vice-présidente. Il meurt le 1 Juillet. Le pays connait alors des tensions.
1976 : La junte militaire renverse Isabel Peró Début du « Processus de réorganisation nationale » mené par le général Videla. C’est le début de la « guerre sale » visant à éradiquer l’opposition
1982 : Le général Galtieri envoie des troupes occupé les îles Malouines, réclamées par l’Argentine à la Grande-Bretagne depuis l’indépendance. L’argentine perd, 600 hommes meurt

La démocratie : Après 1983

              L’éviction de la junte militaire en 1983 marque la fin d’un cycle. Le gouvernement civil contribue au renouveau politique et social du pays.

1983 : Retour à la démocratie, Raul Alfonsin (UCR) est élu
1984 : Publication du rapport sur les disparitions durant la dictature militaire. Il relève au moins 9 000 cas d’enlèvements ou assassinats
1985 – 1987 : Procès et condamnation des chefs de la junte responsable des disparitions
1989 : l’UCR perd les élections, le candidat péroniste (Menem) est élu président
1991 : Le peso est aligné sur le $US. L’économie devient stable
1992 : Reprise des relations diplomatiques rompue avec la Grande-Bretagne en 1982
1995 : La parité peso-dollar commence à peser sur l’économie. Le président Menem est réélu
1999 : Fernando De La Rua est élu
En 2001, la crise atteint son paroxysme. La parité peso-dollar est abandonnée. De violentes manifestations font 33 morts. Le président démissionne.

2002 : Après une valse de président, le péroniste est nommé par intérim. Dévaluation du peso
2003 : Nestor Kirchner devient président après le retrait de Menem au second tour
2005 : l’économie se redresse. Le président annonce un remboursement anticipé de la dette au FMI.
2007 : Cristina Fernandez est élu dès le premier tour au poste de la présidence

GAUTIER Léa _ Voyage Janvier – Février 2015 et Juillet 2009

gautierlea@hotmail.com

BIBLIOGRAPHIE

Argentine, Traduction Irène Barki ; Sophie Brun ; Bruno Krebs ; Sophie Paris, Guides Gallimard, Octobre 2009, 382p.

http://www.maam.gob.ar/

http://www.argentina-excepcion.com/guide-voyage/nationalites-argentine

Monte Aymond