Bon. J’ai été dans une des plus belles villes du monde. Voila. C’était Venise. J’ai vu le pont des soupirs, j’ai traversé la place Saint-Marc, j’ai nourrit les oiseaux, j’ai bu des Spritz, et j’ai même fait de la gondole, un peu, pour traverser la rue, où plutôt le canal. « Voir Venise et mourir », c’est fait. Je l’ai vue, en vrai.

Mais à Venise, j’ai surtout vu de l’eau, plus que des monuments. Et j’ai été attiré par une ville finalement « bricolée » au milieu de la lagune. Un paysage de science-fiction du 15e siècle. Ici, tout vit au contact de l’eau. Canaux partout, voies sans issue, ponts, marches, places, fontaines, puits, linge à sécher, bateaux, ondulations. Et les hommes aussi : On traverse, on passe d’un état à un autre ; tantôt sur l’eau et tantôt sur terre, tantôt dessus et tantôt dessous, au milieu d’une gigantesque place où bloqué dans une ruelle étroite.

Alors pourquoi l’eau ? Pourquoi la ville s’est-elle implantée ici ? Comment les vénitiens vivent-ils au quotidien sans voiture, sans route, sans potelets, sans passages piétons et sans vélo ? Comment les flux sont-ils gérés ici ? Quel est l’impact de l’eau dans l’architecture et l’urbanisme de la ville ? Comment la ville va-t-elle évoluer demain ? Toutes ces questions, ce rapport constant entre la ville et sa lagune, c’est ce qui m’a profondément marqué pendant ce séjour. Une ville occidentale, italienne, et pourtant singulière, avec ses codes et ses principes. Et en creusant un peu plus loin, on s’aperçoit que l’eau est toujours un peu derrière tout ça…

Enzo Miottini

Voyage effectué du 23 au 26 Octobre 2014

le spritz... La base

le spritz… La base des cotcktails Italiens… Ici revue pour l’edition du pavillon français de la biennale, qui avait pour thème le film « mon oncle » de Jacques Tati